Article issu de la lettre de l’Observatoire des ambroisies n°49 – nov 2017
Quelles sont les espèces d’ambroisie présentes en Hongrie ?
Selon Montagnani et al, 2017, 3 espèces d’ambroisie, toutes exotiques, sont présentes en Hongrie (1) :
- Ambrosia artemisiifolia, la plus fréquente
- Ambrosia psilostachya
- Ambrosia trifida
Ce sont donc les mêmes espèces que celles qui sont classées et surveillées en France. La Hongrie est un des pays les plus envahis par l’Ambroisie à feuilles d’armoise et elle est présente sur la totalité du territoire (2). On la retrouve dans les cultures : tournesol, maïs ou sur les chaumes de blé. Les bords des routes sont moins infestés, car ils sont régulièrement gérés, principalement fauchés. Très peu d’habitats naturels sont infestés. A noter toutefois que le fourrage contaminé ou les champs destinés à l’alimentation des cervidés peuvent devenir des sources de dissémination de l’ambroisie dans la nature.
Les principaux vecteurs de dispersion sont les engins de travaux publics et agricoles et également les produits contaminés issus de l’agriculture, comme le tournesol ou le maïs. Après contamination, la gestion du sol dans les champs et les transports de terre entrainent à leur tour, la dispersion des graines d’ambroisie.
Quels sont les mesures mises en place pour gérer la problématique ?
En 2005, le Parlement a adopté la loi XXXVIII/2005, modifiant la loi XXXV/2000 sur la protection des végétaux. Son deuxième chapitre affirme la priorité d’empêcher la reproduction de l’ambroisie dans l’intérêt des personnes souffrant d’allergies. La réglementation hongroise prévoit que la gestion de l’ambroisie relève du devoir du propriétaire du terrain concerné. Dans les zones urbaines, un notaire réalise le contrôle. Dans les zones urbaines, un notaire effectue le contrôle. Au sein des zones rurales, c’est l’administration foncière hongroise et les services de protection des végétaux et des sols, qui réalisent le contrôle. Les offices fonciers sont fournisseurs de données qu’ils transmettent au service de protection des végétaux et des sols territorialement compétent et habilité à émettre l’arrêté de gestion obligatoire de l’ambroisie.
Cependant, l’administration foncière n’a pas assez de capacité pour faire le contrôle partout dans le pays. De plus, si un champ infesté d’ambroisie contient un certain pourcentage de culture, le propriétaire peut attendre la récolte sans devoir détruire l’ambroisie. Ainsi, celle-ci peut produire beaucoup de graines, qui peuvent survivre plusieurs années dans le sol (3).
Sources :
(1) C. Montagnani, R. Gentili, M. Smith, M. F. Guarino & S. Citterio, 2017. The Worldwide Spread, Success, and Impact of Ragweed (Ambrosia spp.), Critical Reviews in Plant Sciences 36(3):1-40
(2) Base de données en ligne de la flore vasculaire de Hongrie : http://floraatlasz.uni-sopron.hu/map/
(3) Dr. Anikó Csecserits, Vácrátót, (Hongrie), centre de recherches sur l’écologie de Hongrie : http://www.okologia.mta.hu/en/node/2