La lutte contre l’ambroisie mobilise chaque année de nombreux acteurs en France. Retrouvez ici un bilan statistique de la surveillance et de la gestion associée à la Plateforme de signalement !
Plateforme de signalement : les données clés
En 2024, plus de 8 300 signalements ont été enregistrés sur la plateforme de signalement ambroisie. Ce chiffre est en légère baisse par rapport à 2023, où plus de 9000 signalements avaient été enregistrés.
Signalements par mois
Comme tous les ans, la majorité des signalements ont été effectués durant le mois d’août, soit au moment de la floraison et du pic pollinique. C’est à cette période que la plante est la plus visible. Si des actions de gestion sont entreprises, il faut se munir d’un masque pour éviter de respirer le pollen. Précisons que plus tôt l’ambroisie est gérée dans l’année, plus l’action est efficace. En effet, s’attaquer aux stades préfloraux de la plante permet d’éviter qu’elle produise son pollen allergisant, mais aussi qu’elle puisse se disséminer via la production de graines.
Statuts des signalements
Parmi les signalements, plus de 50 % ont été pris en compte par les référents, dont 31 % validés et détruits. Ces chiffres montrent l’ampleur des efforts engagés sur le terrain pour vérifier et gérer l’ensemble des signalements. La part des foyers validés mais non détruits, de 28%, reste un défi. Il souligne la complexité de la gestion de l’ambroisie même lorsqu’elle est identifiée.
La proportion de signalements en attente est de 34%. Ce chiffre, constant par rapport aux années précédentes, constitue une marge de progression pour renforcer l’efficacité de la lutte à l’avenir.
Ambroisies : où sont-elles signalées ?
Si les ambroisies sont aujourd’hui présentes dans l’ensemble des régions métropolitaines, leur taux d’infestation varie fortement de l’une à l’autre. Cette année, 74% des signalements ont été effectués en région Auvergne-Rhône Alpes.
Près de la moitié de signalements sont effectués sur des parcelles agricoles, et près d’un tiers en bords de route. A noter que 6% des signalements ont été classés dans le milieu « Délaissé/friche/terrain vague », ajouté cette année à la plateforme.
Chrysomèle de l’ambroisie (Ophraella communa)
En 2023, l’Observatoire des ambroisies annonçait la première détection en France de la Chrysomèle de l’ambroisie, prédateur spécifique de l’Ambroisie à feuilles d’armoise. Pour suivre son avancée sur le territoire métropolitain, un champ spécifique a été créé sur la plateforme de signalement (« L’ambroisie est-elle grignotée ? »).
Une expansion vers le sud
La chrysomèle a fait l’objet de plus de 70 signalements sur la plateforme, dont une soixantaine ont pu être vérifiés et confirmés. Elle a été détectée dans 6 nouveaux départements en plus du Rhône : l’Ain, l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, le Vaucluse et le Gard, toujours à proximité de la Vallée du Rhône. L’insecte est donc dorénavant présent dans les régions PACA et Occitanie !