Que faire ou comment réagir lorsque l’on constate la présence d’ambroisie ? Comment s’en débarrasser ?
Tout propriétaire, locataire, exploitant, gestionnaire, ayant droit ou occupant à quelque titre que ce soit d’un terrain bâti ou non bâti, doit entretenir ce terrain en y pratiquant un entretien à la fois régulier et adapté, de nature à empêcher la prolifération des pieds d’ambroisie.
Si des pieds d’ambroisie se trouvent sur votre terrain :
Assurez-vous ou faites-vous confirmer qu’il s’agit bien d’ambroisie.
Consulter la page et/ou la carte de reconnaissance pratique de l’ambroisie
Si vous avez un doute concernant l’identification, envoyez par mail une photo à l’Observatoire des ambroisies. Signalez-la sur la plateforme de signalement ambroisie.
Vous êtes responsable : Agissez vous-même immédiatement et éliminez-la avant la floraison (généralement entre début août et début octobre).
Pour détruire ou limiter le développement des individus déjà établis. Un panorama des solutions disponibles est présenté ici. Pour plus de détails sur les méthodes de luttes disponibles en fonction du milieu, consultez ci-dessous, les fiches dédiées.
Informez-le sur ses responsabilités
Aidez-le à choisir les méthodes de lutte
S’il réagit et met en œuvre des actions de gestion, le but est atteint
S’il ne réagit pas : informez votre mairie ou le référent « ambroisie » territorial si un tel référent a été nommé pour votre commune (information disponible auprès de la mairie)
Assurez-vous ou faites-vous confirmer qu’il s’agit bien d’ambroisie.
Consulter la page et/ou la carte de reconnaissance pratique de l’ambroisie
Signalez-la sur la plateforme de signalement ambroisie.
Informez votre mairie ou le référent « ambroisie » territorial si un tel référent a été nommé pour votre commune (information disponible auprès de la mairie)
Consultez le guide de gestion de l’ambroisie :
L’objectif de la lutte contre l’ambroisie est d’INTERROMPRE LE CYCLE DE L’AMBROISIE en :
- Empêchant la plante de produire du pollen pour limiter les allergies
- Empêchant la plante de produire des semences pour limiter l’invasion
Il est indispensable de poursuivre les actions de lutte sur plusieurs années pour éradiquer la plante.
Retrouvez toutes les techniques de gestions dans le guide de gestion ci-dessous (les préconisations de ce guide concernent l’Ambroisie à feuilles d’armoise et l’Ambroisie trifide):
Télécharger le guide de gestion de l’Ambroisie à feuilles d’armoise.pdf
Retrouvez directement les informations sur les moyens de luttes en fonction des milieux :
Respectez certaines précautions :
Il est préférable que toutes les actions de gestion soient réalisées avant la floraison de l’ambroisie pour limiter l’exposition aux pollens.
Il est déconseillé aux personnes sensibles au pollen de participer aux actions de gestion.
Si une intervention doit avoir lieu pendant la floraison, il est conseillé de porter un masque, des gants et des vêtements recouvrant tout le corps.
Les masques FFP1, 2 et 3 arrêtent correctement les pollens d’ambroisie. La fuite au niveau du joint d’étanchéité avec le visage est néanmoins plus faible avec un FFP3 qu’avec les classes intermédiaires. Les personnes particulièrement sensibilisées pourraient de préférence choisir un FFP3, sous réserve que la résistance respiratoire (effort plus grand à fournir pour inhaler), plus forte avec un FFP3, ne soit pas une contre-indication médicale.
Éviter, autant que possible, les zones colonisées en matinée car c’est durant cette période que les pics de pollens sont les plus importants. Après les opérations de gestion, retirer les vêtements ayant été en contact avec le pollen et se laver les cheveux.
Les grands principes de lutte :
Cette méthode permet une destruction complète de la plante. Elle est très coûteuse en temps de travail et peut donc être utilisée sur un nombre de plants limité. Elle doit se faire uniquement avant la floraison pour éviter l’exposition au pollen. Veiller à bien déraciner le plant. Le port de gants est fortement conseillé.
Ces méthodes permettent de diminuer la quantité de pollen et de semences sur de larges surfaces, comme les linéaires, mais ne permettent pas une destruction complète de la population car l’ambroisie a tendance à repousser facilement. Plusieurs interventions sont souvent nécessaires pour une bonne efficacité.
Les ovins, caprins et bovins peuvent être utilisés pour consommer les ambroisies. Il est préférable de faire intervenir les troupeaux avant la floraison. Le pâturage est utile particulièrement pour les zones difficiles d’accès pour les outils tels que certains espaces verts, mais aussi dans les chaumes, après la récolte des céréales.
Très consommateur en énergie, le désherbage par brûleur thermique peut être utilisé sur de petites surfaces et permet de détruire les plants très rapidement. Il existe également des outils utilisables en bord de route.
Cet ensemble de techniques, telles que le déchaumage et le binage, font intervenir des outils mécaniques pour détruire la plante en perturbant le sol. Le désherbage mécanique est utilisé surtout en milieu agricole, mais il peut être adapté à d’autres milieux. Il est assez efficace mais parfois difficile à mettre en œuvre.
En dernier recours, le désherbage chimique permet de détruire complètement la plante mais peut présenter, selon le produit utilisé, l’inconvénient de laisser le sol à nu, ce qui favorise la germination de nouveaux plants. Les produits utilisés en milieu agricole sont pour la plupart interdits dans les autres milieux, où seuls sont autorisés les procédés de biocontrôle, les produits qualifiés à faible risque et les produits dont l’usage est autorisé en agriculture biologique.
Les techniques préventives, pour éviter l’établissement de populations d’ambroisie :
Cette méthode préventive permet d’éviter la germination des semences, dans des zones que l’on sait colonisées, grâce à la mise en place d’une structure recouvrant le sol. Celle-ci peut être de différente nature : mise en place d’une végétation aussi appelée végétalisation, de membrane textile ou d’un paillis.
Il est essentiel de vérifier la provenance des terres rapportées lors de chantiers de construction ou d’aménagements paysagers. Il existe des méthodes pour détecter la présence de semences d’ambroisie dans les lots de terres. Par ailleurs, il ne faut pas déplacer des terres que l’on sait contaminées par l’ambroisie. Dans le cade de la réalisation de travaux, les terres contaminées doivent rester sur la même emprise de chantier.
Que dois-je faire des plants d’ambroisie que je viens d’arracher ou de faucher ?
Les résidus de plantes envahissantes sont assimilables à des déchets verts : selon la circulaire du 18 novembre 2011 relative à l’interdiction de brûlage à l’air libre des déchets verts, ceux-ci sont définis comme des éléments issus de la tonte de pelouses, de la taille de haies et d’arbustes, d’élagages, de débroussaillement et autres pratiques similaires.
S’ils sont produits par des ménages, ces déchets verts constituent alors des déchets ménagers et peuvent entrer dans plusieurs filières d’élimination (selon les modalités de collecte et de tri en vigueur dans sa commune) ou de valorisation (compostage, méthanisation) des déchets existantes.
A contrario, si les déchets verts sont produits par des entreprises, administrations autres que des ménages, ils constituent ainsi des déchets d’activité économique. Chaque professionnel en est alors responsable et doit en assurer l’élimination en respectant les plans de prévention et de gestion des déchets non-dangereux qui couvrent chaque département.
D’un point de vue plus pratique, il existe des bons gestes à adopter si l’on veut éviter la propagation de l’ambroisie.
Si les plants d’ambroisie ont été arrachés ou coupés avant la grenaison (dès début septembre), ou si des semences sont présentes sur les plants, il vaut mieux alors laisser les déchets sur place. En effet, il existe toujours des risques de disséminer involontairement les graines présentes sur la plante ou dans la terre, coincées dans le chevelu racinaire.
Quand un terrain est envahi par l’ambroisie, l’une des seules manières de réduire la quantité de semences dans le sol est de les laisser germer pour détruire ensuite les plantules. C’est la technique de faux semis.
Le brûlage de végétaux par des particuliers est interdit, sauf dérogations particulières, car la combustion libère dans l’atmosphère des composés toxiques : particules, hydrocarbure aromatiques polycycliques, etc. De plus, le brûlage présente peu d’intérêt en termes de lutte contre l’ambroisie. Les plantes en graines doivent être laissées sur place et la problématique strictement gérée l’année suivante, avant grenaison.
En matière agricole, le brûlage de végétaux ou de résidus de récoltes peut éventuellement être utilisé sous certaines conditions, conformément à la réglementation et aux bonnes pratiques agricoles, dont les règles de conditionnalité prévues par la politique agricole commune (PAC) (articles D615-47 et D681-5 du code rural et de la pêche maritime).
Article D615-47 du Code rural et de la pêche maritime
Article D6841-5 du Code rural et de la pêche maritime
Arrachage d’ambroisies lors d’une journée ambroisie – Isère 2016
Chaque été du 15 au 30 juin ont lieu les Journées de lutte contre les ambroisies.
Durant ces 15 jours, des animations sont organisées partout en France pour informer le grand public et les professionnels sur les problèmes générés par les ambroisies et pour encourager la mise en place d’actions de lutte.
Vous souhaitez obtenir des informations sur la gestion de l’ambroisie sur votre région ou obtenir les contacts des coordinateurs départementaux ou référents locaux :
Les coordinateur.ices ci-dessous sont délégataires régionaux des Agences Régionales de Santé sur les missions ambroisie
RÉGION | COORDINATEUR AMBROISIE | COURRIEL | TÉLÉPHONE | RESSOURCE LOCALE |
Auvergne-Rhône-Alpes | FREDON Auvergne-Rhône-Alpes | christophe.bras@fredon-aura.fr | 04 37 43 40 70 | Ambroisie FREDON Aura |
Bourgogne-Franche-Comté | FREDON Bourgogne-Franche-Comté | lrebillard@fredonbfc.fr ou mhaas@fredonbfc.fr | 06 24 88 13 07
06 52 38 87 91 |
FREDON Bourgogne Franche-Comté |
Bretagne | FREDON Bretagne | olivier.audras@fredon-bretagne.com | 02 23 21 18 18 | FREDON Bretagne |
Centre-Val de Loire | FREDON Centre Val de Loire | lucile.quenard@fredon-centrevaldeloire.fr | 06 80 33 44 55 | FREDON Centre / Val de Loire |
Grand Est | FREDON Grand-Est | louis.audren@fredon-grandest.fr | 03 26 77 35 68
06 79 23 74 54 |
FREDON Grand-Est |
Hauts-de-France | FREDON Hauts-de-France | margot.degezelle@fredon-hdf.fr | 06 83 44 02 15 / 03 21 08 64 96 | FREDON Hauts-de-France |
Île-de-France | FREDON Ile de France | c.ahouandjinou@fredonidf.com | 01 56 30 00 26 | FREDON Ile de France |
Normandie | FREDON Normandie | deborah.marie@fredon-normandie.fr | 02 31 46 96 56 | FREDON Normandie |
Nouvelle-Aquitaine | FREDON Nouvelle-Aquitaine | gaelle.guyot@fredon-na.fr ambroisie@fredon-na.fr |
05.57.01.37.18 06.75.06.62.39 | FREDON Nouvelle-Aquitaine |
Occitanie | FREDON Occitanie et URCPIE Occitanie | am.ducasse@fredon-occitanie.fr | 06 52 93 76 46 | FREDON Occitanie |
Pays de la Loire | Polleniz-FREDON Pays de la Loire | yannick.leray@polleniz.fr
francine.gastinel@polleniz.fr |
06 79 95 53 95
06 09 85 18 10 |
FREDON Pays de la Loire |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | FREDON PACA | lucile.arnaud@fredon-paca.fr | 04 94 35 22 84
07 63 94 86 06 |
FREDON Paca |