Des scientifiques de l’Université de Milan Bicocca ont cherché à comprendre les effets de la composition de la pluie et de la force du vent sur la libération des microparticules allergènes de pollen, chez Ambrosia artemisiifolia, A. trifida et A. psilostachya.

Les composants des pollens, et notamment les protéines allergènes, sont enfermés dans le grain de pollen. Ainsi, à moins d’être libérés, ils ne peuvent pas causer de réactions allergiques.

Les résultats montrent que la pluie permet la libération des microparticules allergènes (SPP) par réhydratation du grain de pollen. Le vent quant à lui, provoque un choc qui abouti à la rupture du grain de pollen, libérant ainsi les particules allergènes.

Ces mécanismes sont les mêmes chez les trois espèces. La différence entre les espèces se trouve dans la sensibilité des grains de pollen à ces mécanismes. Par exemple, A.psilostachya libèrera plus (7%) de particules allergènes 24h après une pluie acide que les autres espèces (environ 3%), voir fig 1.

Pourcentage de grains libérants des SPPs chez les 3 espèces, selon le type d’hydratation à différents moments. Chaque valeur représente la moyenne des résultats de quatre comptages réalisés indépendamment.

De même, un vent fort entrainera une libération plus importante de ces particules chez A.psilostachya (26%) et A.artemisiifolia (20%), que chez A.trifida (15%), voir fig 2.

 

Pourcentage de grains libérants des SPPs chez les 3 espèces, selon le type de vent. Chaque valeur représente la moyenne des résultats de quatre comptages réalisés indépendamment.

Sources :

Sarah Caronni et al. (2021) Subpollen particule release from different species of the invasive allergenic genus Ambrosia : the effect of rainwater composition and wind speed.

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